L’alimentation d’un site isolé à partir d’énergies nouvelles renouvelables (solaire, éolienne ou hydraulique) est une solution alternative à la construction d’une ligne électrique classique. Plus économique grâce aux subventions allouées, son impact sur le plan environnemental et paysager est moins dommageable, mais l’avantage ultime est l’utilisation de sources d’énergie propre dont le bénéfice pour la planète n’est plus à démontrer. A noter également que l’ouvrage ainsi réalisé étant propriété du SDEC, il fait partie intégrante de la concession ERDF qui en assure alors l’entretien et la maintenance.

Deux critères essentiels sont retenus pour ce type de dossiers : l’éloignement du site par rapport aux réseaux électriques existants (au minimum 500 m) et une puissance demandée modeste (généralement inférieur à 3 kW). En effet, ces dossiers étant financés par le FACE à hauteur de 65 % du montant global de l’opération, seule la différence de coût entre les deux solutions (ENR et classique) est retenue. Donc, plus le site est à l’écart et moins la puissance demandée est importante, plus les chances pour le dossier d’être sélectionné augmentent.

Qu’est-ce qu’un site isolé ? Tout d’abord, il est important de préciser que la nature de la propriété n’entre pas en ligne de compte. Tout site isolé, public ou privé, peut être alimenté s’il répond aux critères de sélection. En Creuse, au vu de la configuration du département sur le plan de l’habitat et de l’infrastructure des réseaux électriques, le profil type d’un site isolé correspond à un réservoir d’eau potable (près de 90 % des sites alimentés actuellement à partir d’énergies nouvelles renouvelables sont des réservoirs gérés soit par des S.I.A.E.P. ou des communes). Situé à l’écart des zones habitées (donc des réseaux électriques) et une puissance peu élevée suffisant à satisfaire ses besoins électriques (télégestion, pompe doseuse, …), ce site répond parfaitement aux critères éligibles. Liste non exhaustive de sites isolés : petit gîte de vacances ou de pêche, hangar de stockage, ancien moulin, masure, …

Qu’elle est la démarche à suivre pour alimenter un site isolé ? La première étape consiste tout simplement à contacter le S.D.E.C. pour signaler son souhait d’alimenter un site isolé. Un pré-diagnostic sera réalisé (éloignement et puissance demandée) et si le site répond aux exigences établies, il sera retenu pour une future programmation qui dépend du nombre de dossiers recensés. Par la suite, le rôle du demandeur sera alors d’être disponible pour les différents intervenants (S.D.E.C., maître d’œuvre, entreprise) et d’être présent aux visites sur site.
Une fois la programmation définitive, un bureau d’étude spécialisé en énergies renouvelables est désigné afin de monter le dossier technique et financier à présenter au F.A.C.E. Pour cela, il réalise une étude de faisabilité en recensant les besoins énergétiques du site à alimenter. Les dossiers validés par le S.D.E.C. sont alors transmis au F.A.C.E. pour examen. Lorsque la notification des subventions parvient au S.D.E.C., on rentre dans la phase concrète des travaux avec sélection d’un maître d’œuvre pour la conduite des opérations et désignation d’une entreprise pour la réalisation des travaux (marché public).

Quelle est la durée de l’opération ? Compte tenu de la procédure relativement lourde (regroupement des dossiers pour programmation, études de faisabilité, examen des dossiers par le F.A.C.E. qui se réunit trois fois par an, désignation d’un bureau d’étude pour la maîtrise d’œuvre, marché public pour les travaux, … et intempéries), il faut compter en moyenne dix-huit mois entre la demande initiale et la fin des travaux.